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L'église Saint Jean-Baptiste de Nobressart
En 1838, l'ancienne église
située au coeur du cimetière, menace de tomber en ruines. Dès le 1er mars 1839, on y interdit même l'exercice du culte. La population
du village ne cessant se développer, il serait bon de construire une
église plus spacieuse et située au centre du village.
Pour ce faire,
les membres de l'administration communale demandent une aide financière
auprès du gouvernement. Le projet est confié à l'architecte
provincial CORDONNER.
L'idée de construire un nouvel édifice
religieux sur un autre emplacement ne plait guère aux villageois
ainsi que ceux du lieu-dit Almeroth. Le trajet étant jugé trop long.
Pourquoi ne pas construire à l'emplacement de l'ancienne ? Les
autorités rétorquent que la nouvelle église plus grande que
l'ancienne occuperait le cimetière dans sa totalité... impensable !
On préfère choisir, le jardin de M. Molitor situé au centre du
village. Les propriétaires ne semblent guère satisfaits de céder
leurs terrains. Bref, un climat de tension existe bel et bien en 1840.
En 1842, le projet traîne tellement, que l'on demande une révision
des coûts à l'architecte JAMOT. L'entrepreneur est SAMPAIX, qui
avait déjà réalisé celle de Neufchâteau. Un an plus tard, c'est
un autre entrepreneur, M. COURTOIS, qui continue la construction.
Malgré la présence de carrière de pierres de tailles au village, on
choisit les pierres de GRANDCOURT. Le 15 octobre 1845, le nouvel édifice
est achevé. Coût total (non compris l'ameublement: 41.000 francs).
A
cette époque, le frère du bourgmestre, Mr Jeanty, est vicaire général
à Namur. Il conseille le bourgmestre pour l'aménagement intérieur.
Le bourgmestre avance les fonds soit 10.000 francs.
En 1875, des
travaux de réparations sont déjà nécessaires: la moitié de la
toiture est en mauvais état, il est nécessaire de réparer le
versant exposé au vent de pluie; de refaire le plafond de la nef de
droite ainsi qu'une partie du plafond de la nef centrale. Le 17
juillet 1884, I'école et l'église ont connu de sérieux dégâts par
" un ouragan de grêle ". En 1920, le bourgmestre, M.
NEPPER, renouvelle l'escalier d'accès à la sacristie donnant sur le
jardin en face du presbytère (9 marches en pierres de taille fort usées) et fait repeindre la porte d'entrée de l'église. La demande
d'agrandissement du jubé pour que les "chantres " aient
plus d'espace faite par le curé Hames traîne en longueur vu la
mauvaise volonté du secrétaire communal (M. WAGNER) qui avait juré
que " le curé n'aurait pas son jubé ! ". Les travaux
seront faits par l'architecte Léon LAMY. De nouvelles orgues sont
attendues en 1922. Encore quelques réparations en 1930: remplacement
des chenaux et de la tour.
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